King of Mysore
Le moment où je mets les pieds en inde, il se passe souvent des choses inattendues. La sphère indienne englobe subitement le visiteur, happe en une seconde par la masse grouillante de la ville indienne.
Dès l’aéroport, on bascule dans une autre dimension ou le temps a le don de se modifier, alternant entre rapidité fulgurante et lenteur installée.
Ca se bouscule aux portes pour un ralentissement conséquent à l immigration, enfin, dehors. Il y a foule en cette heure matinale, pancartes avec une floppee de noms du monde entier, criées d’appels pour les taxis, je cherche des yeux le visage connu du chauffeur, tout en continuant à marcher rapidement. Je ne le vois pas dans la foule, j ;avance vers mon premier tchai, je reviens sur mes pas pour chercher le chauffeur, ah le voici.
Apres les salutations, on se dirige vers la voiture, il fait encore nuit. La traversée de Bangalore est une longue partie du trajet. Je m’endors un moment. Le chauffeur me réveille pour un tchai, à l’endroit habituel. Il fait frais le soleil se lève palement. Chacun porte lainages ou oreillettes, bonnets. Dernière étape pour Mysore. Je suis logée chez Prahba, la maison près de la poste de laxmipuram, un vieux quartier de la ville. J’ai la petite chambre près de la cuisine. Apres un nettoyage, et autres ablutions, je pars à la recherche de mon vélo, en passant avant par mon tea stand favori. Je vais au mandala yoga shala. Les salutations sont très amicales. Mais, hélas, il n y a pas la clef de mon vélo. Elle sera la tout à l heure. Tout comme Shantala. Tout comme ma malle avec tout le kit nécessaire quand on loue une chambre au lieu d’aller a l hôtel... je repars pour me reposer un peu. Je croise ma première vache, un tas de monde en rejoignant ma chambre.
Après la sieste, direction Big Bazard pour avoir la base vitale, voir ramener un pantalon bouffant a fleur.De retour au shala, pour récupérer la clef du vélo, le vélo, tout le monde est regroupé devant la petite TV de la cuisine. Le Roi de Mysore est mort d’une crise cardiaque. Tout absolument tout de la cérémonie funéraire du maharaja sera filmé et retransmis en direct sur les TV locales et régionales.
Kumar nous informe que tout sera ferme demain en ville en signe de deuil, que les gens vont defiler pendant sa crémation. D’ailleurs les boutiques commencent à baisser leurs stores métalliques.
Le lendemain, la ville est silencieuse, peu de circulations, tout ou presque est ferme. Seuls quelques tea stand vendent du thé devant leurs propres boutiques. Quand je repasse dans l’après midi au shala, la petite équipe et deux ou 3 anciens élèves sont plantes devant la TV à suivre les funérailles fastueuses en direct à la TV. La crémation sera retransmise en direct pendant au minimum 4 h, suivie par des millions de personnes.
Le sur lendemain, la ville est envahie de posters de toutes tailles du maharaja, avec la date de sa mort. Chacun achète cette image selon ses moyens, du petit autocollant à la bâche murale…
THE KING OF MYSORE. La ville est normale, grouillante, sonore, comme toujours.
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