La frontière
Je n’ai pas le souvenir, depuis l’enfance, d’avoir passe une frontière à pied., on le fait en voiture, , parfois en bateau, ou en train, le plus souvent : en avion. De manière imperceptible. Une file d’attente, assez rapide, dans un aéroport, accompagnée d’une fiche à remplir, voire deux, c’est un acte banal, une simple formalité pour nous, possédant un passeport européen.a pied, ca se complique
Apres quelques heures de voiture, sur une route toute droite, plate, sans virages ou presque, l’arrivée à Poi pet prend une autre tournure, ça grouille. Poussière, chaleur, odeurs de poubelles, trafic, tout redevient ville. Le rythme change, s’accélère, il faut un porteur à bagages agrée. la tenue des gens qui travaillent surprend au départ, mais s’explique rapidement, cette chaleur écrasante, mêlée a la crasse et a la pollution nécessite que l’on soit couverts, avec masques sur le visage, chapeaux couvrants, gants, chemises à manches longues. Le pyjama à fleurs et le couvre chef à carreaux sont très prisées par ces femmes qui travaillent non-stop sous le soleil.
Un homme au chapeau de paille nous indique le chemin en prenant soin de nous coller une étiquette, genre gommettes, pour nous reconnaître après le passage. On se demande bien pourquoi, avant le passage… Il y a une queue incroyable devant les portes des guichets de douane, ça se bouscule, certains passent rapidement (corruption ? passe-droits ?), d autres se font refouler et le plus grand nombre attend comme nous que la file avance. On voit tout, le trafic routier, les frontaliers qui passent tranquilles, ceux qui travaillent, les receleurs, les militaires, les vendeurs de tout et de rien, chaque détail apparaît comme une distraction dans cette longue attente. D’un coup, on rentre dans un bâtiment climatise genre frigo, rempli de monde encore, à nouveau bousculade devant les guichets, il faut prendre le bon sinon retour a la case départ. Un coup de tampon et hop, on va récupérer ses bagages qui ont passe la frontière avec le porteur, un petit contrôle de routine, il faut marcher encore, sous ce soleil brûlant, en file, avant d’arriver sur un parking, celui qui nous a mis la gommette nous guide, organise le transport suivant, on paye et nous voici en thailande
.C est fou, brutalement , fini les maisons sur pilotis , en bord de rizières et des milliers de lotus aux pieds dans la boue fini les ordures à perte de vue dans les champs, fini les charrettes à bœufs et bonjour la civilisation, la richesse, la modernité.
Bye bye Cambodia, je n ai pas eu assez de temps pour te découvrir, tant mieux, c’est un bon prétexte pour revenir, avec plus de temps. En quelques jours, j’en ai vu des belles choses dans ce pays si… Particulier, heurte par l’histoire.