D’un pont a l’autre
Bangkok est une de ces villes tentaculaires, immense et polluée, intense et grouillante, ou la chaleur mets à l épreuve les citadins. Le ciel semble constamment gris, la pollution forme un plafond opaque et dense. Pour se rendre d’un point a un autre, il faut s’armer de patience . pourtant, les moyens de locomotion sont variés : taxi, bus, mototaxis, bateaux, trains. Depuis peu le metro aérien survole la ville du haut de ses immenses ponts, encore plus hauts que ceux des autoroutes. Certes, ce metro tout neuf est de loin le plus rapide, faut-il encore que le quartier choisi soit desservi par ces trains ultrarapides mais bondes.
Chaque transport semble avoir ses avantages, ou inconvénients, j’ai un faible pour la mototaxi qui se faufile entre les véhicules, au cœur de la pollution ; le port du masque est vivement conseillé, tout comme celui du casque. Metro et taxi ont cette fonction réfrigérante inattendue, penser à se couvrir dès l entrée dans les véhicules pour éviter la crève. Faire de même d’ailleurs dans tous les bâtiments publics. Ici l’option clim. à fond est de rigueur.
La ville semble peuplée de ponts, que ce soit pour traverser a pied les grandes artères du centre ou pour les autoroutes payantes, le metro aérien, les trains. Les ponts se passent au-dessus les uns des autres, tissant une toile urbaine étonnante. Avec la mototaxi, on reste en bas, aux pieds de ces mastodontes. Les dessous des ponts sont rarement chics, ils sont plutôt surpeuplés de pauvres bicoques ou de minuscules échoppes ; quelques jardins potagers viennent donner une touche verdoyante ici ou là. Sous les ponts, la vie des pauvres semble bien différente que celles de ces magnifiques buildings de verre et de métal, lumineux le soir, remplis de shopping malls, de touristes prêts à consommer.
Ces petites maisons faites de bois ou de bric et de broc accueillent de nombreuses familles, les enfants jouent au milieu des ordures et d’un dessous de pont a l autres, il y a des ginguettes, des marches populaires, des stands à bondieuserie ou chacun vient offrir un bâton d encens, bien éloigne de cette grande frénésie de consommation urbaine qui séduit les touristes du monde entier.
J espère avoir le temps, en fin de semaine, de traîner un peu plus dans ces quartiers, pour photographier et m’inspirer de cette vie sous pont pour le projet Pakret, ce dernier s’intègre de manière évidente à ces espaces urbains populaires, délaisses , qu on préfère éviter de voir pour continuer à mieux consommer dans le luxueux et magique Bangkok.
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