Les violeurs d âmes
J ai appris toute petite
À me méfier des mains Baladeuses,
Griffant mon enfance
Comme une mise sur l’avenir
Me transformant en proie
Facile et détectable
Pour le chasseur de naïveté
prêt à abuser sans répit
D’un corps en construction.
Il m a fallu plus de temps
Pour identifier le premier
Violeur d’âmes
Il etait courant d’air
Invisible mais enveloppant.
À me battre contre le vent :
perdue, battue, blessée
mise à terre, chaînes aux pieds.
Je remonte la pente sans honte
Apprenant à me soigner
Grâce a cette lueur
Qui brille en moi
J apprends l’invincibilité
Face au vent
L immobilité est une force
Face au viol mental
L’indifférence empêche la prise
Renvoyant cette violence
Au-delà des incompréhensions
Et des silences effrayes
Je connais tes codes, tes blessures
Il y a une faille dans ton filet
Par laquelle s’échappe
La détresse de tes actes
Avec le temps, je saurai me pardonner
D’avoir plié sous ton regard
D’avoir pleure à ton jeu pervers
pure manipulation.
J a appris à t éviter
Même de loin je reconnais
L odeur du tyran
Identique a celle de la peur.
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