d'une ile à l'autre, je vais rentrer chez moi dans quelques heures... pour repartir. un voyage personnel, en lieux répétitifs. un journal de bord en papier et en poèmes.
vendredi 2 juillet 2010
helping others
two days agao, i went with Fabienne from karunareunion project. she is helping familys to bring child to school. people can donate and the money is used to make children's of very poor family to go to school.
i helped her by making the mothers signed a recepit when they get the money.
it was very emotional to see those ladies, they are so poor and had such hard lifes!
it was so tiring that after, at night, when there was no lights only canddles i did dance alone in my bed room
i wrote an article here it is in french
Le hasard des rencontres
Dès le premier jour, j’ai rencontré Fabienne, une très belle femme qui a vécu quelques temps à la réunion ; elle a d’ailleurs créé une association KARUNAREUNION qui aide les enfants dans le but de les scolariser. Nous avions rdv cet après-midi pour que je l’aide à remettre de l’argent à des familles des bidonvilles. Elle m’avait donné un dépliant et un lien vers un blog mais les journées passent si vite que je n’avais pas pris le temps d’explorer le site.
À 13h, Fabienne passe me chercher et nous voici parties en scooter pour un quartier au sud de la ville. Deux jeunes indiens, des étudiants en arts martiaux indiens nous accompagnaient tant pour traduire que pour intervenir s’il y avait un souci. Tout a l’air bien mis en place. Ilagit d’être efficace, sans s’apitoyer, tout en douceur mais de manière ferme. Fabienne m’explique sur le chemin quelles seront nos taches et la globalité de son projet.
Fabienne est attendue dans une école, je vais lui servir de secrétaire, c’est-à-dire remplir le cahier en notant le nom de chaque enfant, ainsi que la situation familiale de celui-ci. Plus de quarante mères ont fait la queue ce jour-là pour recevoir l’aide de 500 roupies ainsi qu’un bon donnant accès a des soins gratuits dans une clinique près de l’école.
C’était émouvant, les étudiants se sont relayés pour traduire les entretiens.
La plupart des familles qui sont venues pour percevoir l’aide ont des revenus très bas. Entre 1000 et 1500 roupies par moi. Actuellement un euro= 55 roupies.
Chaque mère venait avec une photo d’elle et de l’enfant qui sera parrainé par l’association de Fabienne. La maman répond à un questionnaire très simple avant de signer dans le cahier après réception du don.
Les familles sont numérotées sous des codes de type KR35… Pour que les parrains et les marraines puissent suivre leurs dons, pour que Fabienne vérifie que l’enfant va bien à l’école.
Quelle tristesse de voir des femmes si démunies. Comme si la pauvreté ne suffit pas, il faut en plus souffrir d’autres maux. Rouges comme la violence qui sort de ces entretiens rapides. Noirs comme la passivité de ces femmes.
Sur quarante-cinq femmes vues en 4 h, plusieurs étaient veuves à 25 ans, avec deux ou trois enfants à charge. Être veuve est ce qui peut arriver de pire quand les enfants sont petits. Quand ils sont grands, la mère peut espérer qu’un de ses fils l’héberge et prenne soin d’elle.
Il y avait aussi des orphelins de parents suicidés dans l’année. C’est un choc. Ici, les gens se suicident parce qu’ils sont trop pauvres. J’avais bien lu quelques articles à ce sujet mais là, je l’ai vu de mes yeux, j’ai entendu les mots, adoucis pourtant, rendus plus distants par une traduction simultanée. Et il y a les scénarios qui se répètent de type : le père est coolie, il boit et bat la mère qui fait des ménages entre chaque grossesse ,a près avoir bien sûr, pris soin de faire du feu, cuisiner un peu.
Beaucoup viennent du bidon ville. Aucune ne semble avoir choisit son mari.
Fabienne est virulente, à chaque fois qu’il y a plus de trois enfants, elle insiste sur la nécessité d’arrêter d’être enceinte.
Il faut des nerfs solides pour sourire à ces détresses étalées en 5 ou 10 mn. Il faut sourire encore plus fort quand l’enfant a un gros handicap. Il faut savoir parler avec les yeux pour que la maman, assise en face, sur le banc, avec son enfant n’ai pas peur de signer du pouce, pour que la fillette se dise que c’est une chance d’aller en classe.
Deux mamans illettrées sont venues avec les bulletins de note de leurs filles et la fierté a rempli la pièce.
Après cette séance complètement inattendue, si forte, si réelle, Fabienne m’a reconduite au mandala center, nous avons pris un thé et parler de yoga avec Shantala, de danse. On va se revoir dimanche pour parler de son association, reparler des familles. Mais là, il fallait souffler.
Aider des familles à scolariser leurs enfants (surtout les filles) ne sort pas la famille de la misère dans laquelle elle vit, mais cela permet d’envisager un peu d’équitable, au moins, ces enfants seront lire et peut être que certains d’entre eux réussiront à changer leur putain de karma !
J’ai eu une profonde joie à constater que beaucoup venaient pour leur fille.
J’aurais aimé enregistrer ces voix féminines, ces histoires courtes de femmes mariées de force car leurs voix étaient mélodieuses, car leurs visages rendaient le sourire avant de partir avec leurs 500 roupies en poche. Et ce sourire atténuait un peu la cruelle réalité de leurs vies dévoilées brièvement. J’ai noté les revenus, le nombre d’enfants par foyer, parfois l’age ou les détails de type, le père boit, l’enfant est handicapée. J’ai tendu le stylo pour les signatures ou l’encre pour signer du pouce. Et j’ai souri, le plus fort possible pour leur donner aussi autre chose, si peu de chose…
Il faudrait répéter ces actions pour donner à des millions de familles. 45, ce n’est rien… Mais quand vous étiez là pour ces 45 familles, je vous assure, c’est beaucoup.
Alors je dis BRAVO à Fabienne. Et merci ! j’ai beaucoup appris aujourd’hui.
Quel voyage !
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2 commentaires:
Sounds like you're soaking it all in and embracing life as it is in India. It's such a spiritual place where every little thing has meaning. Why can't more places in the world be more like that?
Thank you for sharing your sharing your world~
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